Tous les professionnels de l’immobilier s’accordent sur ce point : le secteur de la location de bureau connaît son plus bel essor depuis dix ans.
Cette remarque est valable quelle que soit la surface, mais fortement hétérogène en fonction du lieu où sont situés les biens. Ainsi, on constate une tendance fortement à la hausse pour les bureaux situés dans le QCA (quartier central des affaires), tandis que l’est parisien reste relativement stable.
Un marché dynamique porté par les grandes transactions
C’est un record : fin juin 2018, on enregistrait une hausse des transactions comme on n’en avait jamais constatée depuis dix ans. Concernant le marché locatif en Île-de-France, la demande a augmenté de 15 % au premier trimestre 2018 par rapport au S1 2017, et de 38 % comparativement à sa moyenne décennale.
Et les agences de location de bureaux continuent à proposer des biens très attractifs, comme on peut le voir ici.
À noter que les « grandes » transactions de location de bureaux (surfaces de plus de 5 000 mètres carrés) animent le marché ; elles représentent une commercialisation de près de près de 421 000 mètres carrés sur les cinq premiers mois de l’année 2018, soit une hausse de 14 % par rapport à l’année dernière. Parmi les grandes transactions les plus représentatives de l’année en cours, citons comme exemple le siège de Vinci à Nanterre qui couvre une surface de 63 000 mètres carrés. Une vraie ville dans la ville…
Une pression sur les valeurs locatives
Le dynamisme du marché implique donc une possibilité d’accéder à une offre immédiate, argument séduisant pour des professionnels pressés.
Il s’ensuit logiquement une pression sur les valeurs locatives, particulièrement sur celles situées dans les zones les plus attractives : on constate une hausse générale des loyers pour la totalité de la capitale, et plus particulièrement dans le QCA (Quartier central des affaires, soit une partie des 1er, 2e, 8e, 9e, 16e, 17e arrondissements), la Défense, et Neuilly-Levallois.
Ainsi pour des locaux classe A dans le QCA, le loyer « prime » atteint voire dépasse les 800 €/mètre carré/an. Un loyer en forte augmentation dans cet emplacement, donc, dû à « la centralité forte, à l’environnement urbain riche, et à la faiblesse du stock » constate Nicolas Coutant, directeur du Pôle Grands Comptes chez Cushman &Wakefield.
À noter, un autre phénomène qui devrait être bénéfique au maintien de cette belle santé du marché de la location de bureau : une contractation de l’offre notable sur la totalité de l’Île-de-France, impliquant un taux de vacance historiquement bas à Paris (2,6 %), et en forte baisse à la Défense (7 %).
Le profil des investisseurs est assez stable ; il s’agit de Français pour une grande majorité même si les conseils en immobilier d’entreprise notent un retour en force des investisseurs anglo-saxons.
Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous invitons à faire un tour sur le blog 123immo.info, qui vous apportera des éclaircissements supplémentaires.
Le coworking, une conséquence des hausses des loyers ?
Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que les entreprises se tournent en masse vers des espaces de coworking, qui permettent une certaine fluidité dans l’occupation de l’espace et une gestion plus souple des flux des salariés. Un réel avantage pour les secteurs d’activités avec une forte saisonnalité.
Cette souplesse d’organisation séduit de plus en plus de structures, et des entreprises de toutes tailles ont franchi le pas.
Solution d’avenir ou phénomène de mode ? L’avenir nous le dira…